Jeudi 30 juillet, nous avons rendez-vous à Pakostane, sur le bateau le Flipper, direction les îles Kornati. Cette fois, même si ce n’est pas ce qu’on affectionne le plus, nous sommes avec un groupe d’une soixantaine de personnes, car prendre un bateau individuel aurait été beaucoup trop cher !
L’archipel des Kornatis, classé parc naturel, compte 89 îles. Ici, pas d’eau, pas d’électricité, donc pas d’habitants à l’année, seulement quelques maisons de pêcheurs et beaucoup de bateaux de plaisance. Le paysage est très aride, la végétation rare se compose de minuscules arbustes. Mais les pins commencent à s’installer. En effet, selon notre guide, durant des années, les éleveurs de moutons ont régulièrement fait brûler la végétation afin de permettre à l’herbe de mieux repousser… ceci jusqu’à un terrible incendie. Depuis, faire du feu n’est plus possible et les pins s’installent.
Départ à 9h du matin. Nous naviguons durant 2h entre les îles puis nous nous arrêtons près de la petite maison de pêcheur du capitaine. Nous avons une heure de « quartier libre », ce qui nous laisse le temps de grimper par un sentier au sommet de l’île pour admirer la vue puis de redescendre nous baigner, admirer les fonds marins, pendant que Lionel s’éloigne sur son paddle.
Puis vient l’heure du repas à l’ombre des pins. Nous sommes les seuls français, on nous a donc préparé une table juste pour nous…
En début d’après-midi, nous repartons pour une autre île située dans le parc national de Telisca. Second « quartier libre » qui nous permet de grimper au sommet pour admirer les falaises puis de marcher jusqu’au lac salé où nous profitons de la baignade. L’eau doit avoisiner les 30 degrés ! Tandis que les enfants s’amusent sur un parcours d’accrobranche.
Le retour en bateau vers Pakostane est long ! Nous somnolons un peu, fatigués par l’air marin et la chaleur.
Nous partons ensuite terminer la journée à Zadar à 45 minutes de là, encore un peu plus au nord. Zadar a été massivement bombardée pendant la seconde guerre mondiale puis pendant la guerre civile en 1991. L’architecture est donc assez hétéroclite, ce qui nous laisse une impression un peu mitigée. Une partie des remparts encercle toujours la ville. Dans la vieille ville, non loin du front de mer, nous nous retrouvons sur le forum où de nombreux vestiges romains subsistent, notamment des fragments de colonne. En arrière-plan s’élève l’église romane St Donat (IXème siècle) puis la cathédrale Ste Anastasie . Les garçons et moi montons dans son campanile pour admirer la vue d’en haut.
Un peu plus loin, nous arrivons sur Narodni trg, une jolie place au cœur de la ville médiévale. Puis, sur la place Petra Zoranica trg, nous pouvons admirer les 5 puits au-dessus d’une immense citerne qui a longtemps été la seule source d’approvisionnement en eau de la ville.
Un burek et une glace en guise de dîner puis nous repartons tout au bout du port admirer un magnifique coucher de soleil au son de l’orgue maritime. Celui-ci est l’œuvre de l’architecte Nikola Basic : un système de dalles et d’escaliers plongeant dans la mer, percés de trous et de tuyaux permettent au vent et à l’eau qui si engouffrent de jouer les musiciens. Les sons produits rappellent un peu le chant des baleines, donnant une ambiance irréelle.
Il est 22h30 lorsque nous arrivons à Murter, fatigués par cette journée bien remplie.
Vendredi est une journée de repos : lever tard, marché et plage de Colentum. C’est une jolie plage, très peu fréquentée ce jour-là, située au pied des vestiges d’une immense villa romaine.
Nous voici à la veille de notre départ de Dalmatie centrale. Demain, nous roulerons vers le sud, vers l’île de Mljet.